Sur le concept de Nature
Résumé : Ce livre traite de deux problèmes : comment pouvons-nous faire quotidiennement l’expérience du monde extérieur alors que tout en elle semble nous ramener à nos sensations ? Et qui fait le mieux cette expérience ? Ce n’est pas l’homme de tous les jours, c’est le scientifique. Le processus d’objectivation à l’œuvre dans l’expérience systémique du scientifique est aussi ce qui nous dégage du solipsisme. Il nous engage dans un autre monde, dont nous faisons partie et qui n’est pas le nôtre. Cet engagement prend la forme d’une expérience d’immanence redoublée, à partir de laquelle nous proposons de reconstruire le concept de Nature.Le second problème est le passage d’un système physique auto-organisé du type « transition de phase » à un système biologique. L’hypothèse de l’auteur est que ce dernier n’est pas seulement soumis à certaines contraintes qui rendent sa structure causale ouverte et agentive. Il forme un monde de contraintes qui se dédouble de sa structure causale et dont la structure normative est elle-même ouverte et agentive. C’est ainsi que le problème du redoublement d’immanence, d’abord aperçu du point de vue des expériences que peut faire la conscience, apparaît désormais à l’intérieur des systèmes que la pensée théorique du savant analyse.
Miquel, P.-A. (2015). Sur le concept de Nature (p. 218). Éditions Hermann.