L’œil, la main et la voix

Résumé : Les deux concepts de hétérochronie néoténique et de structure communicative de l’expérience fournissent le fil conducteur de ce volume. Tandis que le premier nous suggère que l’homme est un primate qui naît un an trop tôt et qui surexpose son cerveau plastique et prématuré au milieu social et naturel pour une période de développement très prolongée, le deuxième nous indique qu’il ne peut compenser les inconvénients de cette condition qu’en établissant une relation communicative avec le monde. Grâce à elle, l’œil, la main et la voix arrivent à entretenir des relations synesthétiques, indisponibles pour tout autre animal, qui sont à la base de la structure métaphorique de l’expérience, et de la structure propositionnelle sur laquelle se fonde le logos de l’« animal rationnel ». Il en découle une conception de la temporalité humaine qui dépasse les distinctions traditionnelles entre sciences de la nature et de l’esprit, et qui jette une nouvelle lumière sur la condition postmoderne.
Gualandi, A. (2014). L’œil, la main et la voix (p. 410). Éditions Hermann.

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